INTRODUCTION.
De nombreux documents concernant Molière, les familles Poquelin et Béjard, les comédiens de l'Illustre Théâtre et de l'hôtel de Bourgogne, sont conservés parmi les anciennes mi­nutes des notaires de Paris; en publiant ceux de ces documents que j'ai pu découvrir, grâce aux facilités exceptionnelles qui m'ont été accordées, j'ai voulu tout d'abord en signaler l'ori­gine et le caractère authentique, en prenant pour épigraphe la devise qui, dès le règne de Louis XIV, était adoptée par la Compagnie des notaires.
Depuis quelques années, les registres des anciennes paroisses ont fourni d'utiles rectifications pour la biographie de nos per­sonnages célèbres. Les actes de baptéme, de mariage et de décès donnent, outre des dates précises, les domiciles, les noms des parents, des témoins, des parrains et marraines, et ces indica­tions, en apparence dépourvues d'intérêt, révèlent parfois des circonstances très-importantes. Beffara1, qui, Tun des premiers, a puisé à cette source, y a découvert, relativement à Molière, toute une stërie de dates et de faits absolument ignorés avant lui. « C'est dans notre temps seulement, a dit M. Bazin en parlant des actes publiés par Beffara, qu'on s'est avisé d'employer, en
1. Dissertation sur J. B. Poquelin-Molière, par L. F. Beffara, ex-com­missaire de police du quartier de la Chaussée d'Antin. 1821, in-8.
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